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Wednesday, January 19th, 2022 6:04 am
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Mon lycée, ce lieux d’accueil de tous les élèves, est le plus inclusif possible - BLOG ENSEIGNEMENT - Comme nombre d’entre vous, j’ai été secoué, heurté, blessé par les propos sur l’accueil des élèves en situation de handicap en milieu scolaire ordinaire, par ce rejet de l’inclusion pour tout dire. Elle n’est rien d’autre que l’opposé de l’exclusion. Refuser l’inclusion serait donc être favorable à l’exclusion? Vous dire ce que débat me laisse perplexe est pour le moins assez juste. Les généralisations visent à idéologiser une question qui mérite au moins que l’on connaisse la réalité, ses conséquences et qu’une fois enfin, le vivre-ensemble ne soit pas écorné. Que le trait d’union entre vivre et ensemble soit justement cette démarche d’inclusion.Car de quoi parle-t-on? Le handicap relève d’une palette d’une étendue telle, à l’âge de la scolarisation, qu’elle mérite un peu d’humilité et de justesse. Les lois successives, les moyens mis en œuvres sont peut-être certes toujours insuffisants.Vous avez envie de raconter votre histoire? Un événement de votre vie vous a fait voir les choses différemment? Vous voulez briser un tabou? Vous pouvez envoyer votre témoignage à [email protected] et consulter tous lestémoignages que nous avons publiés. Pour savoir comment proposer votre témoignage, suivez ce guide!ConcrètementMais, concrètement, dans mon établissement, cela concerne des élèves de la 4ème au BTS, parfois dyslexiques, dysorthographiques ou dyscalculiques,  certains cumulant ces formes de handicap. Ce sont aussi parfois des jeunes qui ont un handicap visuel mais circonscrits dans le temps, quelques fois atteints de forme d’autisme asperger...Ce sont 5 AVS – assistantes de vie scolaire – qui bénéficient de CDI, de formation, d’attention car leurs missions sont exigeantes, éminemment, respectables et utiles ; ce sont des membres à part entière de l’équipe pédagogique, en lien avec les enseignants, les jeunes concernés, les familles ; ce sont des personnes nourrissant aussi les temps, où lorsque se tiennent les équipes de suivi avec l’enseignant(e) référent(e), nous cheminons collectivement pour que chaque jeune, bénéficiant, afin de favoriser l’égalité des chances , d’une aide humaine identifiée,  calibrée , d’une aide matérielle aussi, devienne autonome dans ses apprentissages au point de ne plus avoir besoin de cette appui mis en place.L’orthophonie peut être un point d’appui, les acteurs, tous les acteurs de la chaine de décision ont un rôle irremplaçable à jouer. Ces dispositifs, nous vivons avec, pour le meilleur ! Certains pensent que l’enfer est pavé de bonnes intentions ? Ils ne savent pas, certainement pas que le handicap vécu en milieu scolaire est la valeur ajoutée de notre système éducatif. Peut-être ne savant-ils pas que des parcours et lieux dédiés accueillent des handicaps plus lourds. Ces lieux sont-ils assez nombreux ? Certes pas. Les moyens suffisants ? Pas encore certes ! Mais qui connaît la vie des établissements scolaires, des classes, de la construction de la personne et de l’éducation par l’émancipation, ne peut en aucun cas imaginer une forme  de cloisonnement ,  d’exclusion  du handicap de nos établissements ! Pourquoi alors ne pas l’exclure de la société dans son ensemble ?Consolider ce fameux trait d’union entre vivre et ensembleDerrière les mots, il y a des visages, des sourires, des difficultés, des réussites scolaires, humaines, des échecs parfois ! Mais l’audace de l’école, l’audace de notre modèle républicain n’est-il pas de prendre le risque de l’insécurité éducative pour tous afin de mieux réussir à consolider ce fameux trait d’union entre vivre et ensemble ? Rien n’est aisé ! La réussite est au prix du risque ! Celui de l’excellence que l’on doit à tous les élèves. Non en les excluant, mais en les accompagnant sur le chemin, peut-être escarpé, d’une réussite humaine afin de favoriser pour demain, leur insertion sociale et professionnelle.C’est une des missions nobles de l’enseignement agricole. Je ne peux imaginer ce que serait un retour d’avant les premières lois sur le handicap en milieu scolaire.Pour vivre et partager ces parcours singuliers, riches, jalonnés de réussites au quotidien, je demeure un militant de l’inclusion, de la richesse de ces rencontres qui font qu’après les avoir connues, nous ne pouvons y être ni insensibles, ni marqués parce qu’elles apportent comme valeur ajoutée d’humanisme.À voir également sur Le HuffPost: Handicap, aide à l’enfance.. Les ”oubliés du Ségur” réclament aussi une revalorisationLire aussi sur Le HuffPost, sur l’école inclusive:”Ma fille a un handicap et les polémiques sur l’inclusion me mettent en colère””Monsieur Zemmour, oui, l’inclusion à l’école est mon obsession””J’ai enseigné dans une école inclusive. Vraiment”Cette proposition de Zemmour sur les élèves handicapés provoque la ”consternation”Pourquoi Quentin Ratieuville, demi-finaliste de LFAUIT, a écrit à Nicolas Sarkozy à l’âge de 6 ans

Author: Bertrand Gaufryau
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